samedi, décembre 29, 2007

Des femmes et leurs jardins

Il y a quelques années un ouvrage, «Jardins de femmes », était consacré à celles qui ont créé des jardins en France. Sur le même thème, voici un livre qui franchit les frontières. Vingt trois portraits de femmes passionnées de jardin. Et qui exercent leur art dans des espaces... généreux. Que l'on possède vaste domaine ou minuscule espace, il y a tant à apprendre.
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Choix des végétaux, agencement, soins nécessaires. De la princesse Greta Sturdza (Vastérival est un des parcs visités) j'avais retenu cette idée très simple et merveilleusement efficace : pour protéger les plantes du froid et du gel, étendre une couche de feuilles mortes. Ravis de l'invitation, vers de terres et autres bestioles la transformeront en terreau. C'est très amusant d'aller de temps à autre soulever cette litière : les jeunes pousses se préparent. Elles annoncent secrétement le printemps. Réjouissances de l'hiver.
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Existe-t-il des jardins de femmes ? Comme on peut dire maisons d'artistes. À vous de vous faire une opinion.
Les premières à qui je présenterai mes vœux sont celles qui ont choisi la profession de paysagiste. Qu'elles soient nombreuses à l'excercer, pour notre plus grand bonheur, j'en suis certaine.
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Des femmes et leurs jardins. Par Charlotte Seeling, Corinne Korda, Helga Bohlmann et Carina Landau.
Traduction de Marie Gravey.
Editeur : Gerstenberg, la joie de lire
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vendredi, décembre 14, 2007

Exposition : Natures vivantes, regards d'enfants

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Au Museum National d'Histoire Naturelle
Musée de l'Homme

À Paris du 28 novembre au 29 avril

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Çi-dessus : un dessin de Didier Dijou, écolier de l'Île de la Réunion. J'ai hésité, longuement regardé la «Promenade hivernale». Contée par Gotcha Lavtev, petit garçon de 10 ans qui lui vit en en Sibérie. Est-ce un renard ou un chien qui accompagne l'enfant ?
Beauté de la taïga ou des forêts de l'île. Entre ceux qui racontent leur pays et cette nature qui les entoure, des liens si forts...
Ce sont ces liens que des chercheurs ont demandé à des enfants de traduire en images. Dans quinze régions du monde. Choix judicieux que ces artistes en herbe. Les bien nommés.
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C'est autour d'eux que s'articule l'exposition. Un dossier de presse très complet est à votre disposition. Pour répondre en toute légéreté aux questions. Il ne s'agit pas de transformer la promenade en cours magistral. Liberté des découvertes, questions, silences, curiosités. Ne pas briser l'enchantement.
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Le dossier du Museum, ici
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samedi, décembre 08, 2007

Plantes en ville, sur un escalier de béton


La mousse s'est installée. Le vent a joué avec les feuilles d'un chévrefeuille arbustif, Lonicera nitida, planté plus haut. Au pied de la dernière marche, elles ont formé un paillis. Voilà les pissenlits protégés du froid.
Le gris pâle du béton se nuance, au gré des installations végétales. De la lumière et des saisons.

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Jardins sauvages et improvisés. Ephémères. Passants pressés qui regardent avec étonnement, cherchant ce qu'il y a à voir. Qu'y a-t-il à photographier ? Que c'est drôle!


samedi, décembre 01, 2007

Fruits de Magnolia

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Graines perdues en ville. Celles-ci sont vermillon, serties dans le fruit brun-gris. Il mesure à peu près dix centimètres. Oblong, conique. Et tombé là. Aucune chance de devenir arbre, pour aucune graine. Il faut être herbe fine pour se glisser dans les minuscules failles d'un revêtement. Comme cet agrostis -me semble-t-il- photographié tout à l'heure.
Ce fruit est un bijou. Jusqu'à la tige ligneuse.
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Trois passants m'observent, l'œil en coin, et m'arrachent à ma contemplation. Je vois dans leur regard que glaner fruits ou graines sous un arbre est devenu geste étrange. Les citadins sont gens sérieux. Ils ne se baissent pas sans raison valable : rattacher un lacet, ramasser une pièce ou un objet qui leur a échappé. Mais ce fruit brun, non vraiment.
Tout aussi dédaigneuse, je repars. Histoire sans parole.
Les enfants sont encore en classe. Il n'y a qu'eux pour demander : 'Dis madame pourquoi...'

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mercredi, novembre 21, 2007

Tsipor hanefesh, L'âme oiseau

Bonheurs de la toile : je reçois une invitation à aller contempler des images. Tsipor hanefesh, c'est le titre d'un ouvrage de la poétesse israélienne Michal Snunit. C'est le nom choisi pour un beau diaporama : les oiseaux que Myriam a photographiés en Israël.
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Il me semble reconnaître une avocette au passage. Non pas que je la connaisse personnellement. Mais elle ressemble beaucoup à ces oiselles (oui je sais, c'est du parti pris... mais oiseaux aussi) élégantes que j'ai vues plusieurs fois dans les Landes.


C'est ici.

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lundi, novembre 19, 2007

Arbres, carnet de dessins

Dans un album qui laisse place à l'image, des œuvres réunies et présentées par Michel Racine*. On aimerait le lire plus longuement :
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« Avec sa taille en têtard, le saule renvoie plutôt à des pratiques paysannes et des scènes pastorales. Le bouleau est fréquent chez les Flamands, Ruysdaël en particulier. L'importation en France et en Angleterre, vers 1745, du peuplier d'italie témoigne de l'importance grandissante des peintres à la fin du XVIIIème dans la création des parcs et jardins et plus largement dans la constitution de nouveaux paysages comme les bords de rivière et de canaux. »
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Couverture : Pierre-Henri de Valenciennes, Sous-bois.
Ci-dessus : Meindert Hobbema, L'avenue à Middleharnis.
Éditeur: Bibliothèque de l'image.
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*Michel Racine est professeur à l'École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles.

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samedi, novembre 17, 2007

Gel, feuillages

Le soleil n'a pas encore atteint ce coin de pelouse. Feuilles de trèffle. Feuilles d'albizia qui se sont détachées nombreuses, hier matin, sous l'effet du froid. Lentement. Je les retrouve pâlies de gel, bien nettes. Hier ce n'étaient que feuilles sombres, sèches. Une pâquerette ployée par le givre. Dans la vigne-vierge, des merles. Ce jardin était très gai, ne vous fiez pas à ces coloris. Le soleil arrivait.

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jeudi, novembre 15, 2007

Vigne vierge, charme, novembre

La vigne-vierge a choisi une gamme de coloris pastels. Beaucoup de feuilles sont tombées. Bientôt le mouvement des branches se dessinera nettement sur le mur.
Le charme décline des jaunes pâles. Beau feuillage marcescent : il séche mais reste sur son support. ...
Carpinus betulus, charme commun. Planté en haies ou sujet isolé. Il se prête à la taille. Il y a longtemps que je n'ai pas vu de charmille. Il me semble que c'est au XVIIème siècle que l'on en fit des labyrinthes végétaux. Ses graines sont aimées des verdiers. À propos : arbres et fleurs peuvent être choisis en fonction des insectes, des oiseaux ou d'autres animaux qu'ils attirent. À suivre...
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mercredi, novembre 14, 2007

Arbres du Nord, arbres du Sud...

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En lisant les pages actualité de Tela-botanica, je découvre cette conférence : Dialogue des arbres du Nord avec les arbres du Sud. Elle a aura lieu à Villeneuve lez Avignon, le mercredi 21 novembre. Elle est organisée par l'association Les Herbes Sourcières. Deux intervenants : Pierre Lieutaghi (oui Donna, himself) et Francis Hallé.
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Francis HALLÉ, Plaidoyer pour l'arbre
Quatrième de couverture :...
« De l’ombre des jardins à la flambée dans l’âtre, de l’aspirine aux pneus d’avion, du bois de lit au papier de ce livre, il y a peu de domaines de notre vie où l’arbre n’ait sa place, avec la discrétion qui le caractérise. Et s’il est à ce point notre partenaire dans l’entreprise souvent hasardeuse qu’est la vie sur la Terre, n’est-ce pas aussi parce que nous partageons avec lui d’impérieux intérêts : lumière et eau, fertilité des sols, espace et chaleur ? Qu’est donc au fond ce compagnon quotidien ? Comment définir cette forme de vie extraordinairement ancienne, au modèle architectural aussi singulier que rigoureux, et capable de grandes prouesses ?
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Ecartant volontairement tout anthropomorphisme, mais n’oubliant jamais ce que nous devons à l’arbre, Francis Hallé pose ici les bases d’une analyse structurale et fonctionnelle de ce végétal multiforme. L’arbre, en effet, se décline, surtout dans les contrées tropicales, en un nombre illimité d’espèces dont beaucoup restent à découvrir. Des arbres donc. Au long de vivants et minutieux portraits – ceux par exemple du Durian, des Eucalyptus ou de l’Hévéa –, l’auteur relate l’intense dialogue de certaines espèces avec l’homme et révèle la profonde et encore mystérieuse “altérité” de l’arbre, si différent de l’homme, lui ayant tant apporté et ayant si peu reçu en retour.
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Plaidoyer pour l’arbre et son altérité, mais également plaidoyer pour l’homme. Car quand l’auteur défend l’idée que l’homme a contracté vis-à-vis de l’arbre une dette fondamentale, c’est pour mieux dire combien notre héritage arboricole et sa rassurante et exemplaire présence à nos côtés font de nous des êtres plus humains.»..
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Pierre LIEUTAGHI, La plante compagne. Ouvrage présenté ici.
Les deux livres sont édités chez Actes Sud.
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dimanche, novembre 11, 2007

« Soudain une rangée de marronniers tout verts, pleins de vie... »

« Naturellement toute relève se fait de nuit, alors comprends aussi cette impression d’avoir quitté un ancien petit bois où il ne reste pas un arbre vivant, pas un arbre qui ait encore trois branches, et le matin suivant après deux ou trois heures de repos tout enfiévré voir soudain une rangée de marronniers tout verts, pleins de vie, pleins de sève, voir enfin quelque chose qui crée au lieu de voir quelque chose qui détruit ! »
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27 août 1916, extrait d'une lettre de René Pigeard
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«Paroles de Poilus : Lettres et carnets du front, 1914-1918».
Edition Gallimard, collection Librio

mardi, novembre 06, 2007

Grues cendrées dans un champ

Photo d'Alain Balthazard

Merci à la LPO Champagne-Ardenne qui m'autorise à publier cette image. Elle est extraite du beau diaporama que je signalais dans le billet d'hier.
Trois grues cendrées dans un champ de maïs. C'est ainsi qu'elles trouvent une grande partie de leur nourriture, en France en ce moment. Elles ne dédaignent pas les petites grenouilles, les insectes, les limaces.
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C'est lors des migrations que nous pouvont les apercevoir. Elégantes même au sol.
Deux ou trois choses que je sais d'elles : elles crient fréquement en vol. Façon de maintenir le contact. Mais les plus jeunes n'émettent qu'un petit sifflement. Vol rapide (de 40 à 70 km/h), à une altitude qui peut varier de 200 à 1000 mètres. Mazette ! Non, ce n'est pas ce qu'elles disent. Plutôt ceci, en grand groupe... (toujours la LPO)
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Grue cendrée, Grus grus, de l'ordre des gruiformes. À regarder, à écouter. De nombreux ouvrages lui sont consacrés. À chercher...
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lundi, novembre 05, 2007

Israël, terre de migration pour 500 millions d'oiseaux d'Europe

L'autre nuit j'écoutais les migrateurs. Des grues cendrées je crois. Invisibles mais si proches. Nuit de campagne. Sans lune ni étoiles. Les cris des oiseaux. Splendeur des mouvements devinés. Seul les sons me guidaient. Je suis restée un long moment immobile. Ecouter à en oublier qu'il faisait déjà froid. Est-ce de ce vol -entre mille autres- dont me parle aujourd'hui un article d'Infolive :
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« Le ciel rougeoyant de Haute-Galilée prend des allures étranges ces derniers temps. Un demi milliard d'oiseaux fuyant l'hiver européen font ces jours-ci escale par vagues dans le nord d'Israël, transformant ce site naturel protégé en le plus grand carrefour de migration vers l'Afrique.
Les ornithologues israéliens sont à l'affût car le phénomène est de taille : la traversée de cette région verdoyante par plus de 400 espèces connues qui se reposent quelques jours, voire quelques semaines avant de prendre leurs quartiers d'hiver en Afrique australe.
Le spectacle relève du féerique. Des milliers de grues cendrées se hissent en tournoyant, portées par les colonnes d'air chaud du haut desquelles elles se laissent planer, selon des visiteurs. Or si le spectacle est magique pour certains pour d’autres il n’en va pas de même. « La féerie de ces majestueux vols d'oiseaux déboulant sur la vallée a d'abord été vécue comme un cauchemar par les agriculteurs de la région », explique Kobi Samrano, directeur du parc d'observation du secteur Emek Hahoula.
Ce site unique en son genre s'étend sur plus 600 hectares, avec un plan d'eau de 110 hectares. Il est imbriqué au milieu des exploitations agricoles de la vallée. »
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Les Grues cendrées se nourrissent surtout de végétaux. En France, on peut les voir dans les champs de maïs. Quand ils ont été fauchés, elles y recherchent les restes.
Quelques pages sur la toile :
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Israbirding (en anglais)
LPO Champagne-Ardenne, qui propose un diaporama.
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Automne

Il y a encore des maïs. Non, je ne sais pas utiliser leurs feuilles sèches pour confectionner de petits personnages.
Je pense aux fines poupées végétales venues de Hongrie. La première qui me fut offerte était tchèque. Bohème ? Moravie ? Les mots sont voyage aux enfants curieux. J'ai oublié ce qui me fut dit.
Remarque d'un ami : « les enfants des villes ne connaissent pas la magie des maïs. Ils n'ont jamais fabriqué des moustaches avec la "barbe", ne connaissent pas l'odeur par l'intérieur d'un champ de maïs chauffé au soleil d'été.»

lundi, octobre 29, 2007

« L'ethnobotanique au péril du gazon »
Un article de Pierre Lieutaghi pour la revue Terrain



« Les rapports de l'homme avec la nature sont infiniment plus importants que la forme de son crâne ou la couleur de sa peau pour expliquer son comportement et l'histoire sociale qu'elle traduit.

A.-G. Haudricourt, 1962.


Ça pourrait commencer par une histoire de pelouse, dans le parc d'une petite ville bretonne. On y court à la poursuite d'une balle, vers quatre ou cinq ans, et ça vous vaut la révélation –ponctuée de taloches– de l'ordre et de l'interdit extrafamiliaux.

Le simplisme psychanalytique irait bien jusqu'à prétendre que ce traumatisme mineur va amorcer, au tréfonds de la psyché, une carrière d'ethnobotaniste. On a lu pire. Mais on aurait aussi bien pu choisir, pour témoins végétaux liminaires, le muflier rouge ou la linaigrette. La pelouse, ici, est simplement un bon prétexte. Pour rappeler que, dans nos pays, le jardin à la française et ses boulingrins illustrent de façon grandiose une distance à l'égard du végétal bien antérieure à l'avènement de Lenôtre (fig. 1). Devenus éléments malléables d'un décor, privés des seules libertés auxquelles puissent prétendre les plantes –élaborer une forme propre et en peupler l'espace–, herbes et arbres cessent d'être des interlocuteurs possibles pour les sociétés : les esclaves n'ont pas de parole. De Versailles au pavillon de banlieue, les êtres vivants les plus présents dans notre regard sont tenus au même mutisme. Le gazon qui n'a pas le droit de grandir, définitivement interdit de printemps, prolonge au-dehors l'espace moquette du séjour. Seul en diffère l'entretien (combiné aspirateur-tondeuse à étudier). Côté living, pourtant, on élève volontiers un philodendron familier qui a le mérite de faire bon ménage avec le teckel et de ne pas lever, lui, la patte sur la carpette. Et, derrière la maison, voire à une seule largeur de dahlia du tapis d'herbe, la laitue et le poireau n'ont jamais été aussi prospères, témoignant de l'enracinement tenace des velléités potagères chez l'urbanisé tout autant que de l'efficacité des produits d'entretien dispensés par les garden-centers ; (où l'on doit rendre grâce à la récession). Domestique, le végétal ne se prêterait-il plus qu'au décorum ou à l'utilitaire ? »
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(...)

Pierre Lieutaghi, « L'ethnobotanique au péril du gazon », Terrain, Numéro 1 - Les savoirs naturalistes populaires (octobre 1983). Mis en ligne le 23 juillet 2007
Suite du texte : ici


vendredi, octobre 12, 2007

Pour participer à l’enquête régionale sur les invasions biologiques en Adour Garonne...

Espèces animales ou végétales, belles étrangères introduites volontairement ou accidentellement, ne sont pas sans risque pour les écosystèmes. Mais le danger « n’est ni inéluctable, ni simplement démontré pour bon nombre de cas d’invasions biologiques.»
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Dans un premier temps, une enquête. Son cadre est très précis : répertorier les espèces envahissantes des milieux aquatiques et humides du Sud-Ouest. Observer, identifier, localiser, pour mieux surveiller par la suite.
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Même cet irrésistible ragondin est concerné ? Oui. Je sais, ces petites dents rouges, cette façon de musarder près de l'onde... On le dirait sorti d'un livre pour enfants. À dessiner, mais à ne pas inviter de manière irréfléchie.
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À qui s'adresse l'enquête ? À tout public intéressé. Vous trouverez sur les pages d'Eco Lab toutes les indications nécessaires. Et même si vous ne souhaitez pas participer, lisez, découvrez. Des fiches très précises concernant chaque espèces vous sont proposées.
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Source :
Tela Botanica, Eco Lab
Le ragondin a été photographié par Pascal Dubois. Merci à lui d'offrir si généreusement ses images...

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jeudi, octobre 11, 2007

À Bordeaux, de très belles expositions botaniques
Du 28 septembre au 22 décembre

Le livre en son jardin

..Expositions, mais aussi conférences, Bordeaux célèbre « le tricentenaire de la naissance de deux grands naturalistes de l’époque des Lumières, Linné et Buffon. Cet anniversaire est l’occasion pour la bibliothèque de présenter les trésors de botanique de ses collections patrimoniales - manuscrits, estampes, imprimés, photographies - du Moyen Âge à nos jours. Manuscrits médiévaux ornés de délicats motifs végétaux, ouvrages savants des XVIe et XVIIe siècles illustrés de gravures sur bois, travaux de naturalistes contemporains de Linné, traités des jardins et somptueux albums du XIXe inventoriant les flores d’Amérique, de Russie ou de Chine, tous les ouvrages présentés racontent avec science et art les relations de l’homme et de la nature. Un cabinet de curiosités enrichit l’exposition qui s’ouvre à la création contemporaine avec les photographies d’Alain Beguerie, cueilleur d’images végétales, patient botaniste de l’ombre et de la lumière en quête de « l’esprit des plantes ». Conférences, ateliers et spectacles déclineront la botanique durant toute l’exposition, du mode savant au récital fantaisiste en passant par le plaisir d’herboriser et l’art de cultiver son jardin. » ...
Texte : Communiqué de la Bibliothèque municipale de Bordeaux
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Bibliothèque Mériadeck 85, cours du Maréchal Juin 33000 Bordeaux
Salle d’exposition niveau -1 Du lundi au vendredi de 13h à 19h. Le samedi de 13h à 18h Rens. 05.56.10.30.00/02
Entrée libre
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Source : Tela Botanica Documentation également disponible sur cette page
Une autre gravure ancienne (hors exposition) sur cette autre page
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dimanche, octobre 07, 2007

Rien que des belles plantes !

À Bordeaux Jusqu'au samedi 13 octobre 2007 Une exposition de planches de botanique : fleurs et fruits des collections patrimoniales à la bibliothèque Son Tay. Informations pratiques ici. Bordeaux célèbre le tricentenaire de la naissance de deux grands naturalistes de l’époque des Lumières, Linné et Buffon. À suivre... Source : Tela Botanica

Fructification d'un Camellia japonica

L'enveloppe des graines a pris avec le temps la forme d'un masque. La partie intérieure de l'enveloppe. La face extérieure dessine des courbes qui pourraient être reprises dans un motif floral. Dégradés de bruns et d'ocre.
C'est au moment où l'enveloppe s'ouvre qu'il faut recueillir la graine. Sans attendre qu'elle sèche. Pour la planter ? Oui. Impatients s'abstenir !
Une question aux botanistes : parle-t-on d'akène pour désigner la fructification du camélia ? Oui j'hésite... mais ne trouve pourtant pas d'autre mot.

jeudi, octobre 04, 2007

Free Burma

un lien
Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime... Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. Un peuple assujetti à une loi de fer et conditionné par la crainte a bien du mal à se libérer des souillures débilitantes de la peur.
Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n'est pas l'état naturel de l'homme civilisé.
Aung San Suu Kyi (Se libérer de la peur - Editions des femmes)
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mardi, octobre 02, 2007

'Acaciosa', 'Jardin blanc' : quand le Jasmin est parfum

Pour Erika
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Deux parfums seulement pour une fleur si présente ? Oui. Deux interprétations d'une fragance qui porte en elle un monde. J'ai choisi deux textes d'un ouvrage que j'aime. L'auteur y parle avec une belle liberté de créations exceptionnelles ou remarquables. Enfin, le plus souvent. Car il sait se moquer, en passant, de senteurs au succés immérité.
Je me suis attachée à cette fleur. À la façon dont elle se distingue dans un parfum. Naturellement, on la retrouve, moins singulière, dans d'autres compositions.
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Acaciosa (Caron)
..... «Acaciosa fait partie des éblouissantes "figures obligées" florales qui donnent la mesure des grands compositeurs : ce magnifique jasmin illustre ce que le grand chic, l'accès à des matières premières privilégiées et un clacissisme parfait peuvent obtenir, même en terrain connu. Le jasmin, surtout s'il est proche de la fleur, donne souvent une note opaque et un peu rugeuse qui peut devenir entêtante. Acaciosa est plutôt un jasmin-thé qu'un jasmin-fleur, distillé et clarifié jusqu'à ce qu'il devienne aussi saturé qu'une décoction. Un grand parfum tenace et profond. »
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Création : 1929 (image : tel était son étui )
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Jardin Blanc (Maître Gantier et Parfumeur)
......« Si le jasmin d'Acaciosa était joué sur une flûte traversière en or, Jardin Blanc l'est sur une flûte de Pan, et l'on ne peut comprendre l'un sans l'autre. L'évolution civilisante d'un instrument et d'une essence florale vont souvent dans le même sens : réduction des harmoniques et des partielles "râpeuses", pas nécessairement en simplifiant la formule, mais en la hiérarchisant, en la subordonnant à un effet esthétique plus pur mais moins personnel. .....Or, l'illusion de la matière est souvent lié à de minuscules imperfections, à son "grain". Je ne sais pas si Jardin Blanc a été conçu par la technique dite des "fleurs vivantes", censée restituer le spectre olfactif complet d'une fleur, mais c'est un des rares "fleurs blanches" que je connaisse à procurer le chatouillis râpeux dans la gorge qui seul peut nous dire : "c'est une vraie fleur". »
Luca Turin ______________ .
34 Avenue Montaigne et 90 Rue du Faubourg Saint-Honoré
5 rue des Capucines et 84 bis rue de Grenelle
L'ouvrage de Luca Turin : Parfums le guide (Hermé, 1992).
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vendredi, septembre 28, 2007

Un ruisseau

L'eau coule rapidement. Aucun orage ne l'a mêlée à l'argile, elle reste transparente. La photo ne saisit qu'un instant. Les variations de couleurs et de lumière sont infinies.

samedi, septembre 22, 2007

La floraison du lierre sauvage

Avant de l'observer, je l'ai su des abeilles. Depuis quelques jours elles butinent les fleurs minuscules du lierre. Quand j'ai coupé une branche, leur chant s'est amplifié.
Des abeilles sauvages ? Je l'ignore, mais fort occupées. Acceptant mon voisinage. Un rappel à l'ordre mélodieux quand je les ai dérangées. Léger crescendo. Et ce fut tout.
Dans quelques mois les fruits.

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mercredi, septembre 19, 2007

Iris et tulipes, plantations d'automne

Pour Julie, qui m'a posé la question :
« Quand est-ce qu'il faut planter les tulipes ? et les iris ? »
On les plante avant les gelées, en octobre pour la région parisienne. On peut choisir des variétés de tulipes différentes pour avoir une floraison échelonnée.
Les iris finissent par former des touffes épaisses. Ils doivent se diviser tous les trois à cinq ans, pendant leur période de repos, en été. Les photos : j'ai choisi deux iris japonais cultivés (et photographiés) par : Bernard Lacrouts. L'iris ensata 'Nemuri Jishi' et l'iris ensata 'Royal banner' (ci-contre)
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dimanche, septembre 16, 2007

Entre Seine et Loing...
dans l'atelier de Claire Bianchi

Bien que de nuit. Toile sur châssis. 149 x 89.
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Les arbres et les nuages, leurs reflets dans le fleuve.
Le peintre s'attache aux jeux de l'eau et de la lumière.
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Pendant deux jours elle « nous ouvre les portes de son atelier à Saint Mammès. Inspirée par les reflets de la Seine qui coule à ses pieds, elle nous présente ses toiles où se mélangent couleurs et poésie. On a envie de toucher l'eau. » (Michel Caut)
Pour découvrir les toiles exposées : le site de Claire Bianchi aux pages Septembre 2007.
Merci à elle de m'avoir laissé copier ces images.
Pour mieux les regarder : un clic sur chacune d'elle. L'invitation au vernissage donne toutes les indications nécessaires.

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mercredi, août 01, 2007

Écorces de platanes



Quelques arbres sur la place d'un village. Une diversité de courbes et de nuances dont ces images ne donnent qu'un petit aperçu.

Un homme m'observait, intrigué. Souhaitait-il ou redoutait-il que je le photographie lui aussi ? Je l'ai salué. Puis je lui ai dit comme je trouvais ces écorces splendides. Un peu étonné, il a repris pour lui le compliment et déclaré, avec une pointe de fierté : 'ah si vous étiez venue il y a six mois, il n'y avait pas une feuille !' Charmant cette façon de me l'annoncer. Le ton surtout. Comme s'il était pour quelque chose dans ce prodige : les arbres sévèrement taillés puis cette immense tonnelle l'été.

Cliquer sur chaque image, etc...
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