mardi, janvier 30, 2007

Dans le jardin après la neige

Inventaire :
Un arum sauvage aux feuilles parfaitement dessinées.
Une ficaire fleurie ! Ouf, l'honneur est sauf.
Un peu fatiguée c'est vrai.
Un pied de fraisier qui s'est invité.
Les nigelles de Damas se sont resemées un peu partout. Elles atteignent bien 6 à 7 centimètres.
Deux fleurs de lamier.
Et une fleur de pissenlit, d'un jaune bien vif. Près du sedum, on aperçoit une capillaire. Le mur s'orne de ces fougères gracieuses. Aux heures les plus chaudes de l'été il m'arrive de leur donner un peu d'eau. À peine. Je ne veux pas qu'elles deviennent fragiles, dépendantes de ma présence. J'aime ce mélange : délicatesse du feuillage et grande résistance.
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Sur le mur, près du sedum, une capillaire. Le mur s'orne de ces gracieuses fougères. Aux heures les plus chaudes de l'été il m'arrive de leur donner un peu d'eau. À peine. Je ne veux pas qu'elles deviennent fragiles, dépendantes de ma présence. J'aime ce mélange : délicatesse du feuillage et grande résistance. ..

lundi, janvier 29, 2007

Métamorphoses du paysage

Depuis hier soir c'est le brouillard qui modifie les lieux les plus familiers. Une heure avant la tombée du jour il est dans les bois et les champs. Sur les routes. Très vite il devient dense. ...
Les arbres à l'arrière plan sont à une trentaine de mètres. Nul oiseau pour rompre le silence.
Quelques kilomètres sur une petite départementale. Nous roulons si lentement que nous ressemblons à une procession. Bien sages. Laissant une bonne distance de l'un à l'autre . Des familiers de ce chemin sans doute, qui savent que dépasser serait danger. L'herbe a été coupée. Mais sans marquage, distinguer là où s'arrête le revêtement et où commence la terre... hasardeux.
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Les beaux fossés ? Déjà invisibles. Riches en plantes sauvages. À propos, les prêles se rapprochent de la maison . Soucis de printemps. Pour l'instant il me faut arriver à bon port. J'aime les prêles, venues de temps si anciens. Mais elles ont une telle capacité à envahir. J'aimerais les garder comme voisines, mais respectant bien mes frontières. Oui, je rêve.
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samedi, janvier 27, 2007

Sur la route il y a un arbre...

... Oyfn veg, shteyt a boym Shteyt er ayngeboygen... Sur la route il y a un arbre, un arbre tout courbé Tous les oiseaux de cet arbre se sont envolés... Itzik Manger ...

vendredi, janvier 26, 2007

Où l'on voit réapparaître l'oranger du Mexique

Les traces de l'ancienne floraison sont encore visibles. Blanche, parfumée. Il n'y a pas si longtemps l'arbuste s'emplissait d'abeilles. Pour couper les branches des bouquets il fallait une grande douceur, ou attendre la tombée du jour.
Son nom botanique : Choisya ternata. Il résiste bravement au froid comme le montre l'image.
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jeudi, janvier 25, 2007

Neige

Le tronc de certains arbres est assombri. Mais d'autres voient leurs coloris réhaussés par la neige. Au premier plan, un jeune albizia.
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Il y avait dans ce temps-là de grands hivers, de brûlants étés...

« Il y avait dans ce temps-là de grands hivers, de brûlants étés. J'ai connu, depuis, des étés dont la couleur, si je ferme les yeux, est celle de la terre ocreuse, fendillée entre les tiges du blé et sous la géante ombelle du panaïs sauvage, celle de la mer grise ou bleue. Mais aucun été, sauf ceux de mon enfance, ne commémore le géranium écarlate et la hampe enflammée des digitales. ...
Aucun hiver n'est plus d'un blanc pur à la base d'un ciel bourré de nues ardoisées, qui présageaient une tempête de flocons plus épais, puis un dégel illuminé de mille gouttes d'eau et de bourgeons lancéolés... Ce ciel pesait sur le toit chargé de neige des greniers à fourrages, le noyer nu, la girouette, et pliait les oreilles des chattes... La calme et verticale chute de neige devenait oblique, un faible ronflement de mer lointaine se levait sur ma tête encapuchonnée, tandis que j'arpentais le jardin, happant la neige volante... Avertie par ses antennes, ma mère s'avançait sur la terrasse, goûtait le temps, me jetait un cri :
– La bourrasque d'Ouest ! Cours ! Ferme les lucarnes du grenier !... La porte de la remise aux voitures !... Et la fenêtre de la chambre du fond !
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Mousse exalté du navire natal, je m'élançais, claquant des sabots, enthousiasmée si du fond de la mêlée blanche et bleu-noir, sifflante, un vif éclair, un bref roulement de foudre, enfants d'Ouest et de Février, comblaient tous deux un des abîmes du ciel... Je tâchais de trembler, de croire à la fin du monde... Mais dans le pire du fracas ma mère, l'oeil sur une grosse loupe cerclée de cuivre, s'émerveillait, comptant les cristaux ramifiés d'une poignée de neige qu'elle venait de cueillir aux mains mêmes de l'Ouest rué sur notre Jardin... »
Colette

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dimanche, janvier 21, 2007

Janvier, fleurs et feuillages sous la pluie


Les fleurs perlées d'eau sont celle du Viburnum tinus, le Laurier-tin. J'aime cet arbuste rustique qui fleurit plusieurs fois l'an. On conseille souvent sa forme panachée. Je préfère celle-ci, sa simplicité, dans un jardin champêtre. Il se prête à la taille, accepte d'être cultivé en pot (grande photo). Il ne demande aucun soin particulier. Il semble qu'il faille le protéger du froid dans les régions très au Nord. Tout dépend à quelle exposition il a été planté et s'il bénéficie d'une protection, haie ou mur. Il supporte jusqu'à -15°. Voilà qui laisse de la marge.


... Sobre, généreux. Aux fleurs succèdent de petits fruits noir-bleuté. Dangereuses pour nous, mais pas pour les oiseaux. Il supporte bien la mi-ombre et l'égaie de ses floraisons. Il se resème sans aucune aide humaine. Aïe, j'ai été négligente et me suis retrouvée un beau matin face à un jeune sujet qui mesurait déjà un mètre. Je lui ai trouvé l'air insolent : plus fatigant à déplacer que petite pousse. Idéal pour offrir des boutures. Quel meilleur moyen de convaincre qu'apporter un arbuste bien taillé dans son pot et si possible fleuri (pour les hésitants-encore) ?
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Des primevères. Oui, ces plantes aux couleurs souvent tapageuses dans les super marchés. Au fil du temps, elles retrouvent au jardin des tons plus délicats, une taille plus discrète. Dégénéréscence m'a dit un jour un horticulteur en me toisant. Toise toise bel oiseau, moi je les aime ainsi. Plus proches de ces espèces sauvages que j'affectionne.


.. Les ficaires ne sont pour l'instant que feuilles un peu naïves, satinées ou brillantes. Dans un peu plus d'un mois sortiront des fleurs jaunes aux pétales pointus. J'ai adopté au jardin les couleurs du printemps dans les bois et les champs : jaune et blanc. ...
Il suffit de cliquer sur les photos pour les agrandir.
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mardi, janvier 16, 2007

Faucon crécerelle

Merci à Grégoire Trunet, qui m'a autorisée à publier cette photo.
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Camaïeu de gris et beige, la pierre semble se teinter de reflets de l'oiseau.
Falco tinnunculus, émouchet. Il aime chasser dans les prés et les boccages. Mais il ne dédaigne pas les villes. Ni les tours de Notre-Dame de Paris. Le goût de l'élévation sans doute.
Vous trouverez des informations plus concrètes -mais point terre à terre- sur le site oiseau.net . C'est là que j'ai découvert cette image-hommage à tant de beauté.
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dimanche, janvier 14, 2007

Arbres l'hiver

Tournés vers l'Est. Pour saluer Caspar David Friedrich ? Il était un arbre au bout de la branche. Un arbre digne de vie Digne de chance Digne de cœur. ... Robert Desnos (extrait)

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jeudi, janvier 11, 2007

Jardins de Paris : l'hôtel Carnavalet

Merci à Martine Thouvenin-Desfontaines pour cette photo.

Une belle cour, un beau jardin, un beau quartier.
Ce sont les mots de Madame de Sévigné qui occupa un temps cet hôtel particulier. Comment étaient les jardins d'origine ? Ressemblaient-ils à cette dentelle végétale. Étaient-il égaillés de fleurs comme maintenant . Y voyait-on des buis taillés ?

Aujourd'hui le promeneur peut s'arrêter dans « un élégant jardin à la française (...). Cet espace est découpé en rectangles décorés d’arabesques intérieures, le tout dessiné en buis taillés bas et rehaussé de fleurs. C’est le jardin de l’ordre et de l’organisation. La nature ne fait pas ce qu’elle veut. Transformée en beauté cultivée, elle vient complèter l’architecture de la demeure.»


Harmonie entre l'architecture des pierres et celle de l'espace végétal . C'est si important. Que la demeure soit somptueuse ou très simple.


J'ai lu la description qui précède sur le blog 'Par quatre chemins'. Je vous invite à le parcourir. C'est celui d'une voyageuse conférencière. Ah le choix des mots... Ils disent quel regard est porté sur le monde. Voyageuse et observatrice qui sait raconter. On aimerait aller l'écouter. En attendant, on apprend mille choses comme en s'amusant.


Non, l'auteur ne regarde pas que les étendues boisées ou fleuries. Et si je vous renvoie à cette page c'est simplement pour garder l'air logique : Jardins

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lundi, janvier 08, 2007

Trois peupliers

L'hiver est idéal pour observer et dessiner la sihouette des arbres. Ceux ci sont plantés dans une petite cité ouvrière. Il faut lever la tête pour les contempler, libres, se détachant nettement. Le ciel et les nuages pour seule toile de fond. ...