mercredi, juillet 30, 2008

Jardin de peintre et chambres d'hôte, le long du fleuve

 Photos : site de Claire Bianchi

Information amicale, et non annonce publicitaire. C'est la saison des vacances. On peut rêver d'harmonie au temps des routes encombrées et des espaces surpeuplés. L'exode rituel et nécessaire peut se penser à un autre rythme. Celui d'un fleuve.
.Oui, j'étais heureuse d'apprendre que Claire Bianchi avait ouvert des chambres d'hôte dans sa maison-atelier du quai de Seine.
Les jardins de peintre ont un charme particulier. Ici un jardin clos. Magie simple de la pierre, des hostas et des digitales comme sur cette image.
Campanules, anémones du Japon : un beau choix de vivaces qui fleurissent le long des saisons.

.
Saint-Mammès est un village de bateliers, où se mêlent les eaux de la Seine et du Loing. On peut y observer les plantes des bords de l'eau.
La route qui mène à la gare longe un côteau appelé de la Roche Godon. L'Anthericum liliago y pousse. Bâton de Saint Joseph, Phalangère petit-lis, Phalangère à fleurs de lys... noms vernaculaires d'une fleur protégée.

Milly-la-Forêt n'est pas très loin. Oui, c'est là que se trouve la chapelle des simples décorée par Cocteau. Comme le Conservatoire National des Plantes Médicinales. Plantes à parfum, aromatiques aussi.

La forêt de Fontainebleau si proche, la beauté des jardins du Château. Tant de flâneries, de promenades possibles en partant du
41 Quai de Seine.
...

vendredi, juillet 25, 2008

Passions botaniques, une exposition, un ouvrage

. L'exposition a lieu dans le Trégor (Côtes d'Armor), au .

Château de La Roche-Jagu jusqu'au 4 novembre
.
Elle « est le fruit d'une belle collaboration entre le Conseil général et le Muséum national d'histoire naturelle, dont des scientifiques animeront des conférences au cours de l'été, en lien avec le thème de l'exposition. Celle-ci permet aux visiteurs de suivre les grands noms de l'histoire des sciences au fil des siècles, à travers les océans et les continents et au long des cheminements de l'esprit humain dans sa longue quête de la connaissance.
La botanique est une science qui prend son essor avec les grandes découvertes, à partir du XVe siècle. L'exposition retrace l'évolution de cette science étroitement liée aux grandes étapes politiques, économiques et philosophiques de l'histoire du monde occidental.
Parmi les quatorze salles du Château de la Roche Jagu, l'une d'entre elles est consacrée aux plantes textiles et tinctoriales : chanvre, lin, coton, garance… La chambre seigneuriale a été reconvertie en herboristerie médiévale. Dans les combles, on se croirait dans les entrailles d'un vieux navire et l'on fait connaissance avec quelques grandes expéditions maritimes et terrestres... Parcourir l'exposition, c'est mettre ses pas dans l'histoire du monde occidental, depuis les moines apothicaires du Moyen Âge et les premiers savants naturalistes de la Renaissance, jusqu'aux scientifiques du XVIIIe siècle – le temps des Lumières – et aux chasseurs de plantes du XIXe siècle... »
.Bernard Le Nail, Agence Bretagne presse
. . L'ouvrage, quatrième de couverture :
. Belles apprivoisées de nos jardins, évadées de contrées lointaines et mystérieuses, parfois depuis l'aube de notre ère, ou bien découvertes hier à peine... Quelle merveilleuse aventure que celle des plantes.
.Une aventure indissociable de l'odyssée de ces voyageurs passionnés, simples marins ou marchands, explorateurs découvreurs de territoires, savants, naturalistes, pionniers de la grande marche des sciences, qui explorèrent inlassablement terres, îles et océans à la recherche de joyaux végétaux, parures de nos jardins et précieux auxiliaires des sciences, de la médecine antique à la génétique d'aujourd'hui...
.
Passions botaniques, naturalistes voyageurs au temps des grandes découvertes
Gérard Aymonin
Editeur Ouest-France Rennes
Source : Librairie Mollat ...

dimanche, juillet 20, 2008

Les plantes messicoles

.
Ce sont les plantes sauvages associées aux moissons. Certaines sont fleurs de l'Histoire, comme le bleuet, le coquelicot. Présentes depuis des siècles, les voilà menacées et appelées mauvaises herbes. .
.
Elles nous ont accompagnées pendant des millénaires. Messicoles qui égayaient les champs. Fleurs des bouquets d'enfants revenant de promenade. Les tiges soigneusement écrasées par les doigts qui les tiennent si fort. Fierté joyeuse de ceux qui les offrent, images de l'été, bonheurs à l'infini.
Elles méritent d'être mieux connues. S'il est difficile à l'amateur de toutes les identifier, au moins peut-il se familiariser avec un certain nombre d'entre elles.
  
« Un groupe de bénévoles de la Société de sciences naturelles du Tarn et Garonne a réalisé ce printemps un excellent guide d’identification des messicoles de ce département.* » ll est destiné à tous ceux qui s'intéressent à la botanique. Chacun peut l'utiliser à son niveau.

.Vous y trouverez également des fiches descriptives d'une grande précision. Elles sont déjà une initiation.

Cet ouvrage a été réalisé par Marylin Mouillerac, Nicolas Georges, Jean-Louis Grouet et Liliane Pessoto. Il peut se télécharger, gratuitement, sur le site
Lot Nature et Botanique.
Beau travail de bénévoles. Internet côté meilleur. N'oubliez pas de respecter les conditions d'utilisation. Parmi elles : ne pas publier le guide sous support papier sans l’accord écrit des auteurs.
Offrir n'est pas exposer au pillage.
.
Sur le site Tela Botanica, vous trouverez aussi un dossier très bien fait sur les plantes messicoles : ici
.
Messis, mot latin pour moisson. Messidor du calendrier républicain. Celui auquel on associe un révolutionnaire au nom prédestiné : Fabre d'Eglantine. Poète dit-on.
Distrait sans doute. A-t-il songé aux prénoms que nous porterions s'il avait remplacé durablement le calendrier grégorien ? Chère Orcanette, mon doux Topinambour, mes amitiés à Fromental...
. __________
.
* Extrait de la présentation.

lundi, juillet 14, 2008

Le 14 juillet côté jardin

.

Les enfants de la patrie défilent devant un dictateur, quelques despotes misogynes et autres variétés dûment répertoriées. Hélas invitées. Surprises des catalogues.
Le zoo a prêté une girafe. Les charmes plus ou moins discrets et ô combien déprimants de la bio-diversité. Le côté cour laisse à désirer. Hommage à la discipline côté jardin :. .
.
.
« Dans mon village, avoir la main verte et dompter son potager pour en faire des merveilles, c'est quasiment un pré-requis pour s'installer, et s'insérer.
Il n'y a qu'à voir mes voisins, enracinés profondément dans la culture du jardin familial, et qui mènent à la baguette leurs rangs d'oignons, leur peuple de patates et font monter bien droit le vert du poireau. Leur potager ressemble à une promo de Saint Cyr qui défile sur les Champs Elysées, le 14 juillet. Pas une mauvaise herbe ne dépasse du shako, le casoar ne tolère aucune fantaisie doryphorienne. La rectitude de ce potager est à faire pâlir d'envie bien des Etats-Majors.
Imaginez si la pression est forte, juste de l'autre côté du grillage... Disons que jusqu'à présent, j'ai toujours tenu mon rôle d'objecteur de conscience envers mon jardin : on cohabite en gardant chacun son domaine. La nature fait pousser des (mauvaises) herbes que je tonds, et elle fait grossir ces petites poires de curé, insipides mais dont je suis fière, et je les ramasse.
C'est tout. Mais pour bien faire, je dois passer désormais de l'autre coté, dans le clan des meneurs, et montrer un peu plus d'autorité sur ce jardin afin qu'il me nourrisse. Les temps sont durs, le kilo de tomate trop cher, bref, j'enfile mon treillis et entame le parcours du combattant. »
(...)
Suite sur le blog de Sécotine
___________
Illustration, couverture du livre :
Caillebotte au jardin, la période d'Yerres, 1860-1879
De Pierre Wittmer. Avant-propos de Bernard Lorenceau.
Editeur Monelle Hayot.

vendredi, juillet 11, 2008

Le térébinthe, Pistacia terebinthus

.

Photos : greffer.net * .

...
Pour Michèle, qui sait poser des questions comme on invite au voyage.
C'est un petit arbre présent dans tout le bassin méditerranéen ** : térébinthe, pistachier térébinthe, turpentine tree ou terebinth anglais, tremithia de Chypre. Il dépasse rarement 5 mètres de hauteur. Naturellement il aime les sols secs et le soleil de ses terres d'origine. Sa croissance est lente. Son écorce est gris pâle. Sa floraison: des dégradés de beige rosé avant les grappes pourpres qui se transformeront en fruits.
En incisant son écorce on recueille une résine transparente couleur d'eau. Celle de Chypre est renommée, et citée depuis des temps anciens. Dioscoride en parlerait... non, je n'ai pas vérifié. Une information à prendre avec des pincettes. La térébenthine peut être obtenue à partir d'autres essences. C'est son nom qui précise leur origine géographique ou végétale : . « Térébenthine de Hongrie; fournie par le pinus sylicstris. Térébenthine de Judée; liquide blanchâtre, un peu opaque, d'une couleur verte ou jaune , d'une saveur amère et acre, d'une odeur forte et aromatique. Elle découle de l'amyris opobalsamum. Térébenthine du mélèze. Térébenthine du sapin. Térébenthine de Strasbourg. (...)» . Extrait du ' Dictionnaire des termes de médecine, chirurgie, art vétérinaire' de Louis Jacques Bégin. Publié en 1823. . . Ouvrages botaniques, traités de médecine ou de commerce, les références sont nombreuses : . « Il y a une autre huile tirée de la réfine du mélefe , du fapin, ou du térébinthe qui croît dans l'ifle de Chypre ; on l'appelle huile de térébenthine. Elle eft encore fore bonne à retoucher les tableaux , Se principalement pour mêler avec l'outremer Se les émaux, parce qu'elle fert à les étendre & qu'elle s'évapore auffi-tôt. Lorfqu'on, ufe de cette derniere, il n'eft pas nécef- faire de mêler beaucoup d'autre huile dans les couleurs avec celle- ci , parce qu'elles ne ferviroient qu'à la faire jaunir. »
.
Roger de Piles. Publié en 1767. . Le soin porté à la récolte est déterminant : .
«La maniere de recueillir la térébenthine fait qu'il y en a à Chypre de deux efpeces : la premiere & la meilleure eft celle que l'on a par le moyen d'une incifion faite dans le térébinthe : elle en fort en larmes limpides & brillantes que l'on recueille dans les matinées d'été. La feconde efpece eft celle qui en coulant jufqu'à terre , n'a pas la même pureté & eft par conféquent inférieure à -la premiere. On renferme la térébenthine dans des vafes de terre d'environ vingt livres chacun. !!• faut prendre garde ici de fe laifler tromper ; à la premiere ouverture de ces vafes on croit voir la térébenthine de la premiere efpece , mais il arrive que [...] »
.
Voyages dans l'isle de Chypre, la Syrie et la Palestine, Giovanni Mariti, François Belin. Publié en 1791. .
.Le térébinthe, arbre odorant, dont on trouve trace dans les textes les plus anciens. Lui qui abattu possède, comme le chêne, une souche dont peut sortir une nouvelle vie. .
. ___________ . * Le site greffer.net , qui m'a gentiment autorisée à reproduire les photos du térébinthe, est réservé aux passionnés du greffage. Echange de savoir, questions, informations, découvertes. Les jardiniers savent l'importance d'un porte-greffe. Au point que certains pépinièristes le mentionnent, conseillant l'un plutôt que l'autre en fonction du terrain.
.
** Mais pas exclusivement : voir le commentaire de Donna
.
Penser à cliquer sur chaque image pour la voir agrandie.
...