mardi, décembre 14, 2010

Présenter ses vœux avec des dessins botaniques...


Angélique. Dessin d'Éliane Haroux-Métayer

Le temps des échanges de vœux approche. On peut préférer aux cartes où ils sont déjà imprimés des modèles plus simples.  Les Éditions de Terran proposent des séries représentant des plantes, finement dessinées.

Trois collections : Plantes sauvages, Compagnon végétal et Médicinales.

Parmi les espèces représentées : le lis martagon, le narcisse, la pensée des champs, la pensée sauvage, la  consoude, le coquelicot, l'églantier, le frêne...
À découvrir ici .


dimanche, décembre 12, 2010

Gelée




Moins visible sur la pulmonaire dont le vert se nuançait de gris, le gel souligne les contours dentelés des benoîtes. Il accentue les formes. Le feuillage des ficaires se dessine nettement. En forme de cœur, margé de blanc par les gelées en hiver.


lundi, décembre 06, 2010

Comment « Louper son jardin sans complexe »


Oïdium, détails d'une planche de l'Encyclopédie Brockhaus et Efron (Russie)


Ce livre, loin de viser à l'exhaustivité, car le champ de l'échec est infini, apportera, on l'espère, sa pierre à l'édifice. Et s'il suscite des envies mais aussi de la persévérance dans la bévue, la maladresse et l'insuccès, il aura rempli sa mission. Et s'il échoue, ce sera finalement un succès en creux. Avec un moral pareil, tout est permis.


Sergio Émilson donne le la ♪. Cet ouvrage est destiné à ceux qui imaginent qu'une plante s'étiole parce qu'ils n'ont pas la « main verte » et qui désirent persévérer dans leur croyance. Un jardin désastreux cela se perfectionne.

Irrésistible. Ah l'appel des grands ancêtres chasseurs-cueilleurs, le bio c'est beau, la bêtise du mois... rien n'est oublié.
Un livre drôle, utile, toutes tendances confondues. Comment s'obstiner côté nigauderies, ou comment les éviter. Chacun son clan (non ce n'est pas un ouvrage ethnique).


Louper son jardin sans complexe
Sergio Émilson
Éditions Plume de carotte



dimanche, décembre 05, 2010

Herbière

Pour Merula

Selon Messire Antoine Furetière* :


HERBIERE.

Vendeuse d'herbes. Herbiere des halles.
On appelle aussi Herbieres, ces petites païsannes qui vont à l'herbe, et qui derobent les herbes des prez , si on n'y prend garde.

 
* Abbé de Chalivoy, de l’Academie Françoise, dans son Dictionnaire Universel contenant généralement tous les mots du françois, tant vieux que modernes.
 

samedi, décembre 04, 2010

Clef des champs ou clef des songes ? (2)


Magritte, Le blanc-seing (National Gallery of Art, Washington ).

Mots entendus transcrits au petit (et avec) bonheur, hésitation, distraction, voici quelques « expressions-clés » qui ont mené des lecteurs vers ce blog. Parmi celles qui m'ont charmée :

Des graines de chants pour oiseaux et une graine de jardin belge.
Un appel de saison : sauvons les serres d'automne.
Une recherche inquiète, celle du méchant loup de bois.
Une énigme : un herbière. La marchande d'herbes, l'herbière des halles ? Un herbier ? Simple faute de frappe ? Quel dommage.

Un billet précédent :
ici.


mercredi, décembre 01, 2010

Le monde oublié des plantes paysannes



 
Un livre d'Élisabeth Trotignon

Quatrième de couverture :

« Depuis toujours, la plante accompagne l'homme au quotidien. Dans son histoire, elle lui est surtout utile : aliment, médicament, vêtement, habitation...Mais elle est aussi connue pour ses liens avec un territoire, des savoirs-faire, ou cet empirisme qui, d'une certaine manière, définit le paysan d'hier. Longtemps, elle fut de la campagne. Mais aujourd'hui, passée à la ville, placée dans un champ large qui sort du quotidien besogneux d'hier, elle s'ouvre à des usages nouveaux - industriels, cosmétiques, de décor et de consommation -, parfois déconnectée de son environnement. 

Depuis les temps néolithiques jusqu'à notre modernité mondialisée, découvrez l'histoire de la plante utilisée : d'abord proche, complice du pragmatisme paysan puis s'éloignant, virtuelle presque, à mesure que se font sentir les effets de "la grande bifurcation" des dernières décennies. »



mardi, novembre 30, 2010

Quand la cannelle parfume les boissons de l'hiver


Vignoble en hiver. Celui d'Unterstammheim, dans le Canton de Zurich.
(wikimedia)

Des préparations épicées venues de Lituanie, de Pologne et de Hongrie.

Krupnikas (Lituanie), krupnik (Pologne), la boisson traditionnelle est plus proche de la liqueur. Voici une variante, délicieuse, plus savoureuse que le classique grog. Particularité : la krupnikas se conserve et peut se boire froide. Filtrer de temps à autre si vous avez gardé les épices. 
 

vendredi, novembre 26, 2010

La face sauvage des Pyrénées


 Pic du Midi de Bigorre depuis la vallée de l'Adour.
Photo Nicolas Guérin (wikimedia)

« Lorsque Dieu créa les Pyrénées, dit la légende, il fabriqua les rochers de telle sorte qu'ils puissent boire la lumière tout le jour durant. La nuit venue, ils la restituent au monde, ce qui explique que les parois rocheuses luisent sous les étoiles, comme dans le célèbre cirque de Gavarnie. »


Jens-Uwe Heins nous raconte en image ce pays splendide. Dans un documentaire en trois parties diffusé sur Arte.
Rythmé par les saisons.

Temps changeant brusquement, neige qui peut surprendre l'été, lumière variant à l'infini, la caméra tente de saisir les multiples facettes de la montagne.

La faune et la flore sont remarquablement filmées. Oiseaux migrateurs si présents, marmottes joueuses, des hôtes imprévus... un film qui peut se regarder jusqu'au 1er décembre sur le site de la chaîne*, ici.



*
Des rediffusions sont également prévues : les 29 et 30 novembre et le 1er décembre. À 14h. Durée 43' x 3.




samedi, novembre 20, 2010

Le viburnum bodnantense : une floraison hivernale et parfumée


Viburnum bodnantense. Photo Olei (wikimedia)

Viorne d'hiver, viorne odorante, c'est un arbuste généreux qui offre ses fleurs blanches et parfumées de novembre à mars. Elles succèdent aux boutons roses sur les branches dénudées. Il est rustique et supporte le gel jusqu'à -15°.

Pourquoi n'est-il pas plus connu ? Sa simplicité ? Les qualités sont-elles devenues défauts en ces temps tapageurs ?  Les siennes sont nombreuses. Il s'adapte à tous les sols. Lourdes terres argileuse ou sols légers. Il accepte le plein soleil comme la mi-ombre.

lundi, novembre 15, 2010

Automne, novembre




En ville ou dans les champs, des harmonies si proches. Même pluie fine qui estompe les lignes.
Au jardin le temps est venu de planter les rosiers à racines nues. Il n'y a plus de place. Mais...

Le rosier de Damas dit des quatre saisons a souffert de l'ombre portée par un arbre aujourd'hui abattu. Commander un nouveau sujet ? Le plus déraisonnable est-il de rêver au parfum de Madame Isaac Péreire ou de s'en priver ? Inviter la rose de Provins ?

Délicieux tourments du jardinier. Ses songes sont interrompus par les travaux qu'apportent les saisons. Regrouper les feuilles saines, les répartir, protéger de l'hiver à venir les espaces plantés. Entre ciel et terre : un rateau pour rappel. Le rêveur sait quel espace lui est imparti.


Grandes Serres du Jardin des Plantes de Paris : un documentaire en novembre


Il sera diffusé le dimanche 28 novembre, à 14h45 sur France 5.
C'est un film écrit et conçu par Marie Cuisset et Anne Jaffrennou et réalisé par Andrès Jarach
Durée : 52 minutes

Production : les films d'ici /le Museum national d'histoire naturelle, avec la participation de France télévisions.

Source : Tela botanica

jeudi, novembre 11, 2010

« Il ne reste pas un brin de verdure; mais une terre grise de poudre »

27 août 1916

Pense que de chaque côté des lignes, sur une largeur de un kilomètre, il ne reste pas un brin de verdure; mais une terre grise de poudre, sans cesse retournée par les obus: des blocs de pierre cassés, émiettés, des troncs déchiquetés, des débris de maçonnerie qui laissent supposer qu'il y a eu là une construction, qu'il y a eu des «hommes »...

René Pigeard (Lettres de poilus).



mercredi, novembre 10, 2010

« Sous des paulownias tu voyais des couteaux dressés ... »


tu es venu par Cracovie à l’Anhalter

Bahnhof
vers tes regards coulait une fumée
qui était déjà de demain. Sous
des paulownias tu voyais les couteaux dressés, encore, aiguisé par la distance.


Paul Celan
  Extrait de La Contrescarpe
(La Rose de personne, Die Niemandsrose. Traduction de Martine Broda ).




vendredi, novembre 05, 2010

Chorégraphies d'automne




Les feuilles restées sur les arbres semblent danser avant de tomber. Fêter les saisons... On se prend à rêver de rituels absents et de civilités circonstanciées.

mercredi, octobre 27, 2010

Balzac, Souvenirs des Jardies. Léon Gozlan



Homme de lettres, journaliste, historien de l’art, Léon Gozlan fut aussi ami de Balzac. La première publication de « Balzac chez lui Souvenirs des Jardies » eut lieu en 1852. L'ouvrage sera réédité plusieurs fois, sous le même titre ou sous celui de « Balzac en pantoufles ».
En 1838 Balzac avait acheté à Sèvres une petite propriété. Au lieu-dit « les Jardies ». Sur un terrain si pentu que le mur d'enclos se livrait à des extravagances. Dans cet extrait Léon Gozlan nous les conte, sur un ton qui eut ravi Karel Čapek.


« Je sais un mur, un mur qui n'a pas dix mètres de long, et pas plus de deux mètres de hauteur, qui mériterait bien quelque célébrité, même après les murs de Thèbes, les murs de Troie, les murs de Rome, et la fameuse muraille de la Chine. Ce mur séparait la partie supérieure de la propriété de Balzac — nous disons la partie supérieure, et nous prions de ne pas lire toute la propriété, — de la partie supérieure de la propriété d'un voisin, d'un voisin quelconque ; tous les voisins sont les mêmes. Qu'on se figure deux lits dont les oreillers se touchent, mais qui sont séparés vers leur moitié par leurs pentes de bois.

dimanche, octobre 24, 2010

Sauvons les serres d'Auteuil


Prunus cerrulata, serres d'Auteuil. Photo : Liné1 (wikimedia)

Texte de la pétition, qui se signe ici :

« A l’ouest de Paris, dans le bois de Boulogne, il existe un site exceptionnel inscrit sur l’inventaire des monuments historiques, ouvert toute l’année au public : le jardin botanique et les Serres d’Auteuil, chef-d’œuvre de verre et de fer unique en Europe, construit en 1898 par Jean-Camille Formigé, élève de Baltard et Eiffel.

La Fédération Française de Tennis envisage la « fusion » du tournoi de Roland-Garros et de l’ensemble du jardin et des Serres d’Auteuil, notamment l’annexion de l’Orangerie et autres bâtiments techniques protégés. Elle projette également de construire un court de tennis de 7 000 places à l’emplacement des « Serres chaudes », contenant des collections rarissimes, telles des orchidées plus que centenaires.


Pour des raisons techniques, tous ces projets rendraient l’ensemble de ce merveilleux domaine -jardin, serres et collections- immédiatement inexploitable. Ce serait donc signer sa fermeture pure et simple.

mercredi, octobre 20, 2010

La fritillaire pintade, fritillaria meleagris


Fritillaire pintade. Osaka Prefectural Flower Garden. Photo : Kenpei (wikimedia)


« Sa tige est droite , menue, très-simple , et haute de 1-2 décim. ; ses feuilles sont au nombre de trois ou quatre, écartées, longues, étroites et pointues ; sa fleur est terminale , fort belle, et ressemble un peu à une tulipe renversée; elle varie dans sa couleur, mais elle est communément panachée ou tachée par petits carreaux en forme de damier. On trouve cette plante dans les pâturages humides et dans les montagnes.
On la nomme vulgairement le damier, la fritillaire panachée ; les paysans des bords du Doubs la nomment tulipe du Goudeba , du nom d'un village près duquel elle se trouve. Elle a été découverte au seizième siècle, aux environs d'Orléans par Noël Caperon , et nommée de-là narcissus caperonius par Camerarius. »


Jean-Baptiste de Lamarck, Augustin-Pyramus de Candolle
, 1815. In Flore françoise ou descriptions succinctes de toutes les plantes*.


En deux siècles cette fleur familière des prairies humides est devenue rare. En France sa protection n'est assurée qu'imparfaitement. La législation varie selon les régions.

vendredi, octobre 15, 2010

Automne




Récolte de graines, cueillette de feuillages colorés, choix des bulbes de printemps, au jardin ou dans les bois il y a tant à faire. C'est aussi le début d'une saison propice à la plantation de nombreux végétaux.
Semis spontanés, des arbres se sont installés. Encore minuscules, mais il est temps de les enlever. Une occasion de s'initier à l'art du bonzaï ? Rien n'est moins sûr. Mais il y a ces pages qui me laissent rêveuse : des grenades « grosses comme une bille » sur le blog de Merula Micans et un joli billet de Donna.

mercredi, octobre 06, 2010

Monet, « un jardin de tons et de couleurs plus encore que de fleurs »


Monet : Matinée sur la Seine, temps de pluie  (National Museum of Western Art, Tokyo).


« Je sens bien que j’y verrai, dans un jardin de tons et de couleurs plus encore que de fleurs, un jardin qui doit être moins l’ancien jardin-fleuriste qu’un jardin-coloriste, si l’on peut dire, des fleurs disposées en un ensemble qui n’est pas tout a fait celui de la nature, puisqu’elles ont été semées de façon que ne fleurissent en même temps que celles dont les nuances s’assortissent, s’harmonisent a l’infini en une étendue bleue ou rosée, et que cette intention de peintre puissamment manifestée a dématérialisées, en quelque sorte, de tout ce qui n’est pas la couleur. Fleurs de la terre, et aussi fleurs de l’eau, ces tendres nymphéas que le maitre a dépeints dans des toiles sublimes dont ce jardin (vraie transposition d’art plus encore que modèle de tableaux, tableau déjà exécute a même la nature qui s’éclaire en dessous du regard d’un grand peintre) est comme une première et vivante esquisse, tout au moins la palette est déjà faite et délicieuse ou les tons harmonieux sont préparés. »

Marcel Proust
, Les Eblouissements de Mlle de Noailles. Article du Figaro, 15 juin 1907.

mercredi, septembre 29, 2010

Migrations d'automne : le bruant lapon


Bruant lapon, calcarius lapponicus. Dessin de Wilhem von Wright.

Ornithologues et autres observateurs ont noté, en août et en septembre, un afflux inhabituel de ces oiseaux :

« Le Bruant lapon (Calcarius lapponicus) est un passereau typique de la toundra et des tourbières de l'Arctique, de la Sibérie au Canada en passant par la Scandinavie.

En Europe, il hiverne principalement dans le sud de la Russie et sur les rivages de la Mer du Nord, quelques dizaines d'individus atteignant les côtes françaises.

Il est normalement visible en petit nombre en automne (septembre-octobre) en migration au nord-ouest de l'Europe, mais à la fin du mois d'août et en septembre 2010, des centaines d'oiseaux ont été observés en Islande, en Irlande et en Grande-Bretagne, et un nombre inhabituellement élevé de bruants ont aussi été vus en France et en Espagne ».

Ornithomedia 

Davantage d'informations sur ces mouvements
ici.
 
 

Petits jardins en ville


Photos : M. D.

Petit ? Environ cent mètres carrés. C'est la surface du jardin et de la terrasse qui le prolonge. On y pénètre par une allée dallée, perpendiculaire aux deux plates-bandes surélevées qui composent le jardin. Séparées par une allée plus étroite, celles-ci s'adossent au mur qui délimite la propriété.

Les murets de brique s'improvisent bancs . Leur hauteur a-t-elle été définie en songeant à cette utilisation ? On s'y assied facilement.

L'espace est ombré en été. Il contraste avec la lumière vive qui éclaire la façade de la maison.  

dimanche, septembre 19, 2010

Vagabonde au jardin : la clématite (suite)


Photos prises en septembre

Venue des bois proches ? Une clématite sauvage, clematis vitalba. À moins de posséder un parc, il n'est pas raisonnable de la laisser s'installer. C'est une belle liane vigoureuse qui ploie les arbustes et recouvre rapidement l'espace.


Clématite vigne-blanche, clématite des haies, herbe aux gueux, viorne des pauvres sont quelques noms de cette plante commune en France, dans les haies et les bois.

samedi, septembre 11, 2010

Quatre cents chênes blancs


Chêne blanc, photographié en Europe (Wikimedia commons)

Quatre cents chênes blancs choisis pour leur résistance au froid cinglant, l'hiver, et à l'humidité étouffante, l'été à New York, composeront un grand jardin autour des deux chutes d'eau. Les seize premiers arbres ont traversé récemment Manhattan en pleine nuit sur des camions remorques pour être plantés au cœur du site.

9 11.  Des arbres pour mémoire. Des arbres et l'eau vive des cascades.

Une fourmi de dix-huit mètres...


Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
ça n'existe pas, ça n'existe pas.

Le poème de Desnos se termine par une interrogation : Pourquoi pas ? Sage. Si nul n'a signalé (pour l'instant) de fourmi portant chapeau, deux universitaires américains, Todd Palmer et Jacob Goheen, se sont penché sur des fourmis qui font fuir... des éléphants.

jeudi, septembre 09, 2010

Un siècle de paysages, les choix d'un amateur


Jean Joseph Xavier Bidauld, Le mont Soracte. Collection particulière.


Musée des Beau-Arts de Lyon
du 17 juin au 25 octobre 2010


L'exposition a été prolongée jusqu'à la fin octobre. À travers une collection privée, un siècle d'histoire du paysage.  La sensibilité des artistes et celle d'un amateur qui eut le bonheur de choisir et d'acquérir leurs œuvres.
Des hommes et des paysages, entre regards et perceptions, lesquels façonnent l'autre ?


Présentation de l'exposition

Au bord de l'eau, une passerelle



Pour Tania

La promenade près de l'eau était rythmée par les ombres. Sur la passerelle, celles des barrières de métal traçaient des obliques. Au dessous la rivière, le courant et les algues.

lundi, septembre 06, 2010

Au bord de l'eau



Ombres de fin d'après-midi, hier vers 19 heures. Côté haute-rive.  En contre-bas, le long de la rivière, les basalmines de l'Himala forment des massifs. Les berges ont été débrousaillées, elles sont situées dans un village.
Plus de ronces ni d'orties,  qui évitent la prolifération de certaines plantes invasives. Ces dernières jouent les civilisées.
 

mercredi, septembre 01, 2010

Jeux d'ombre et de lumière sous une pergola





Dans un jardin ami... (suite)



Une terrasse, un jardin. Simplicité des matériaux. La fine pergola est recouverte de cannisses. La barrière de métal est peinte dans les mêmes tons.
Des conteneurs aux formes sobres. Cette discrétion souligne la présence végétale. Elle n'est pas synonyme de rigueur.
 
De légères suspension de graines et de corde sont fixées à la pergola. Un nœud pour encadrer chaque graine, le vent peut jouer. Art venu de Thaïlande. On aimerait s'y exercer.
Là encore c'est la beauté des végétaux, graines sèches et dures, qui est mise en valeur. Variations sur un même thème.

En dehors des noyaux, quelles ressources offrent bois et étals, en Europe, pour fabriquer des mobiles souples et les attacher à une branche, dans le jardin ?

lundi, août 30, 2010

Une page de publicité ?


Non ce n'est pas un campagnol, mais un mulot. Photo : Emerging Birder.

Un slogan s'impose : « Ici les campagnols font rêver ». On me souffle que ce n'est pas porteur. Mais ce blog n'est pas un mur...
À ceux que ces propos inquiéteraient : ils sont une suite aux commentaires de ce billet.




Fin d'après-midi



Vers le 15 août, dans un jardin ami. Douceur d'une lumière qui annonce l'automne.



vendredi, août 27, 2010

Pierre Lieutaghi et Gilles Clément : Salagon


Notre-Dame du prieuré de Salagon, XIIe siècle. Retour latéral du larmier du portail. Photo : Michel Wal (wikimédia)


Dialogue entre Gilles Clément et Pierre Lieutaghi

Samedi 18 septembre 2010


À l’occasion des Journées européennes du Patrimoine et dans le cadre de l’année mondiale de la biodiversité, le musée de Salagon organise un Dialogue entre Gilles Clément, paysagiste et Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste, Paysage des possibles de la Terre

Jardinier d’un jardin en vrai, botaniste, entomologiste, écologue, paysagiste de renom international, créateur entre autres du Parc André Citroën et du jardin associé au musée du Quai Branly, Gilles Clément est l’une des pensées majeures des relations nature-sociétés en notre temps. Il a défini des outils conceptuels aussi simples que dynamiques, comme “Jardin en mouvement”, issu d’une pratique dans son propre jardin et “Tiers-paysage”, concept élaboré à l’occasion d’une analyse paysagère où les paysages considérés comme délaissés se révèlent être les principaux territoires d’accueil de la biodiversité.

Son intervention, appuyée par des images, dira les chances du “Jardin planétaire” encore à notre portée, si l’humanité opte pour un devenir accordé à celui de la vie tout entière. Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste, ethnoécologue, écrivain, lui donnera, la réplique.

À l’occasion de l’année mondiale de la biodiversité, Gilles Clément et Pierre Lieutaghi nous interrogent sur la vie considérée comme un bien précieux et abordent le paradoxe environnement-écologie.

À 15h, sans réservation – En fonction des places disponibles

Texte du musée. Informations pratiques ici





mardi, août 24, 2010

Le marronnier d'Anne Frank renversé par le vent


« Nous avons regardé tous les deux le bleu magnifique du ciel, le marronnier dénudé aux branches duquel scintillaient de petites gouttes, les mouettes et d’autres oiseaux, qui semblaient d’argent dans le soleil et tout cela nous émouvait et nous saisissait tous deux à tel point que nous ne pouvions plus parler. »

Anne Frank, 22 féfrier 1944


« Comment aurais-je pu savoir à quel point il était important pour Anne de voir un bout de ciel bleu, d’observer le vol des muettes, et combien elle aimait le marronnier, quand je pense qu’elle ne s’était jamais intéressée à la nature. Mais elle aspirait à la nature, quand elle se sentait enfermée comme un oiseau dans une cage. Rien que le fait de penser au grand air lui remontait le moral. Mais elle a toujours gardé pour elle ces sentiments. »

Otto Frank, 1968


Deux billets sur ce blog :

- Les Jardins de l'Hôtel Saint-Aignan, le Jardin Anne Frank
- Les arbres pleurent aussi




samedi, août 21, 2010

Nul besoin de plantes sophistiquées...



Voyage dans un jardin (suite) .  

mardi, août 17, 2010

Dans un jardin ami



Une euphorbe s'est resemée au pied d'une marche. Euphorbia myrsinites ?



dimanche, août 15, 2010

Plessis de bambous...



On songe aux saules, aux châtaigniers ou aux noisetiers. Pourtant les bambous se prêtent au plessis. Ils apportent d'autres coloris. Des bambous plus fins se seraient mieux prêtés au pliage. Ceux-ci seraient parfaits pour contruire un écran : ses piquets plus espacés limiteraient le risque de voir une branche se casser.

Mais l'essai est réussi... reste à recommencer avec des plantes plus jeunes.




Les vagabondes au jardin : une clématite sauvage




Le texte suivra... Un peu plus tard. Délicieuse paresse des vacances.

samedi, août 07, 2010

À ne regarder que les végétaux...




Il est dangereux de se pencher au dehors. È pericoloso sporgersi...  Conseils aux voyageurs promeneurs, dont ma pomme. Oui cette dernière expression est familière. Mais sur un blog qui observe, en minuscules, jardins et chemins, comment résister ?
.
Une photo m'apprend ce qui guidait mon regard dans une promenade, en une ville de France : les arbres et leur ombre. L'immeuble était droit et ne songeait nullement à rivaliser avec la bellissima Tour de Pise. Mais c'est à l'arbre que j'ai demandé la verticale. L'immeuble en semble tout penché. Mes excuses à d'anciens architectes qui avaient sens des proportions.



PS : je déclare sur l'honneur et sur toutes les eaux vives que je n'avais bu que de l'eau de source. Venue d'une lointaine Auvergne et si pétillante, si gaie, si harmonieuse.
 
 

jeudi, août 05, 2010

Histoire de l’illustration naturaliste, de Valérie Chansigaud


Papaver orientale. Auteur inconnu. Publié en 1787 ( The Botanical Magazine).


Des splendides dessins de la Renaissance aux représentations et techniques contemporaines, cet ouvrage explore la représention du vivant.


Présentation de l'éditeur :


« Plus qu'une fenêtre sur le monde vivant, les Images naturalistes nous offrent un miroir sur nous-mêmes et sur l'intérêt que nous portons à la nature. L'histoire de l'illustration naturaliste commence à la Renaissance, au moment où artistes et savants se dévouent à la réalisation d'images d'animaux et de plantes. Dès lors, les illustrations naturalistes vont permettre à des générations de découvrir le monde vivant.

Valérie Chansigaud retrace une histoire riche et inattendue qui fait découvrir la précision des premiers livres de botanique de la Renaissance, la difficile rentabilité des ouvrages Illustrés, la vie des grands Illustrateurs (Redouté, Audubon, Wolf, Fuertes), la constitution d'images de référence reprises d'ouvrages en ouvrages (comme le rhinocéros de Ale Dürer), l'émergence des guides de terrain (dont le célèbre Peterson), la révolution de la photographie puis du cinéma (des frères Kearton à Attenborough en passant par Cousteau), l'influence d'une perception plus globale de l'environnement (Humboldt, Wallace, Darwin, Brehm...).

mercredi, juillet 21, 2010

Les bouquets de Chenonceau


Chenonceau, les douves. Photos : Sir Gawain (Wikimedia)

Jardin de Diane de Poitiers, jardin de Catherine de Médicis : ces deux merveilles sont connues, il est aisé de les contempler. On regarde. Il serait sacrilège de cueillir la plus petite corolle. C'est dans l'ancien potager, bordé de rosiers ' Clair matin ', que les fleurs cultivées sont destinées à la récolte. Pour orner les salles du château. Brassées de fleurs façonnées en bouquets au fil des saisons par d'habiles ouvriers.

Un court reportage diffusé ce soir sur France 3 nous permet de découvrir le visage de l'un d'eux. Comme d'apprendre à quel point les compositions florales enchantent les visiteurs. Nombreux sont ceux qui choisissent de poser devant les bouquets pour LA photo souvenir.

À Chenonceau les végétaux seraient-ils considérés comme dangereux rivaux ? La majorité des commentaires du Livre d'or ne parlaient que d'eux. Voilà le Livre d'or supprimé. French cancan ou étrange décision ?


Le rosier 'Clair matin' est une obtention Meilland. Rose très pâle au parfuml léger. Médaille d'Or Bagatelle l'année de sa création : 1960.


Jardins au-delà des murs (1)




Une surface a été laissée libre entre le mur du jardin et le trottoir. De l'herbe y pousse. Elle ne prétend pas être gazon, mais elle est régulièrement tondue. Des jardiniers généreux l'ont embellie de plantations. Floraisons et feuillages offerts à tous.



Des tourterelles couleur de pierre




Photographiées un peu avant l'envol. Les oiseaux n'aiment pas être regardés. Aussi hier je ne me suis pas arrêtée devant le beau rapace posé au bord du chemin. Mais ces tourterelles sont restées un moment sur leur cheminée.



lundi, juillet 12, 2010

Un jardin Serge Gainsbourg... Porte des Lilas





Du poinçonneur des Lilas à un jardin perché : bel itinéraire pour un artiste aimé. 
C'est un espace vallonné où serpente un chemin. Il évoluera au rythme des saisons. Ouvert au public depuis la mi-juin, il a été inauguré officiellement le 8 juillet.

« Sur les bas côtés, les plantations sur remblais, arbres, arbustes vivaces…ont bien poussé. Des arbres atteignent 4 à 5 mètres de haut. Il faudra les arroser pendant au moins 3 ans et ensuite les plantations s’auto suffiront. La prairie naturelle centrale n’est pas arrosée. Le froid et la faible pluviosité de ce printemps n’en ont pas favorisé la pousse et elle reste encore fragile ».  Sur la partie la plus avancée (côté périphérique), on voit poindre la bourrache à fleurs bleu mauve, la camomille sauvage, coquelicots, bleuets…un petit coin de campagne au dessus de la circulation urbaine.

jeudi, juin 17, 2010

Les « plantes des femmes » : une alliance salvatrice et redoutable


Reine des prés, début  juin


Publication des actes du colloque de Salagon (2006)
Extrait de la préface de Pierre Lieutaghi :


« Dans nos sociétés, les grands et dignes travaux de la terre, céréaliculture, viticulture, élevage des grands animaux, conduite des bêtes de trait, sont regardées comme des attributions masculines aussi exclusives que la chasse – même si, à l’arrière-plan, les femmes interviennent partout : fenaisons, moissons, vendanges, laiterie, etc.

Reviennent en propre aux femmes des sociétés rurales, outre les tâches ménagères et le soin des enfants, la multitude de fonctions regardées comme secondaires, dont ni la tradition orale ni les textes n’affirmeront jamais ouvertement l’importance. Beaucoup de ces prérogatives obscures sont en rapport avec les plantes.

Piler l’ortie pour la volaille, ramasser l’herbe des lapins, les glands des porcs, échardonner le blé, conduire les chèvres, tamiser la cendre des lessives, rouler le tampon de prêle dont on frotte la poêle, contourner la disette avec l’aide des premières pousses du fossé, connaître et cueillir l’herbe qui calme la dysménorrhée, fait tomber la fièvre, arrête le sang, fleurir le pied des murs, demander aux feuilles et aux pétales le chemin du cœur : entre gestes et paroles, nécessités du corps et repères d’espérance, la culture féminine du végétal, ici à peine esquissée, est à elle seule une ethnobotanique globale.