mercredi, juin 08, 2011

Dans les Pyrénées, des graines indigènes pour revégétaliser des zones de montagne

 Montagne et prairies vues du Tourmalet. Photo Exotus (wikimédia)

Quand l'évidence demande mille détours...

Une initiative qui fait rêver, intelligente et sans tapage. Au temps de la main mise sur les productions et ventes de semences une nouvelle marque a vu le jour. Certes son usage est limité. Elle ne semble pas destinée au grand public.

Son nom : Pyrégraine de nèou. Nèou, neige occitane. Celle qui recouvre les prairies de montagne. Celle qui recouvre les pelouses et les pistes de ski.
Pour les revitaliser on disposait jusqu'ici que de graines inadaptées.

Inadaptées : ces espèces entraient en compétition avec la flore locale ou se croisaient. Surtout, elles nécessitent l'utilisation de beaucoup d'engrais et de semer à une très forte densité : 250 kg à l'hectare. Cela n'est pas une pratique durable (...)
Avec les espèces pyrénéennes, on utilise moins de fertilisant et deux fois moins de graines : 150 kg à l'hectare contre 250 kg.

(Sandra Malaval, ingénieur agronome, chargée de mission restauration écologique au conservatoire botanique des Pyrénées).


 

Les espèces choisies 

la fétuque noirâtre, la fétuque du mont Cagire, la brize intermédiaire, la crételle, l'avoine des montagnes, la canche flexueuse, l'anthyllide des Pyrénées, le chardon fausse-carline, l'achillée millefeuille et le plantain lancéolé.

 
Le Conservatoire botanique, une entreprise, une association locales et un lycée horticole ont permis cette réalisation. Et, on peut l'imaginer, une infinie patience...Un article de La Dépêche, publié le 25 mai, est la source de ce billet : Pyrégraine de nèou : des graines d'ici.

Coïncidence, réjouissante : aujourd'hui la Bouriane évoque le savoir-faire des paysans du Quercy : Domestiquer des arbres sauvages. Ici.

Du passé au présent, prendre soin de la terre.



Seconde image : aigle royal. Photo Daniel (wikimedia)



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