lundi, octobre 28, 2013

Sur le chemin, monsieur de La Fontaine


Travaillez, prenez de la peine : 
C'est le fonds qui manque le moins.

La voix est douce, la diction fleure un temps plus ancien. Celui où on prenait soin de prononcer les mots. Textes appris et récités. Amour transmis de la langue. Charme de l'apprentissage par cœur : l'écrit dont nul ne peut vous priver, il suffit de l'évoquer. Il est là, intact.

Deux vers contre un univers. Je me démène avec des arbustes qu'il me faut enlever. Par curiosité, pour le plaisir, j'ai laissé des plantes s'installer. Il est temps de libérer le jeune noisetier. 

Un homme passe dans la rue. Une femme l'accompagne. Guide-t-elle sa marche ? Ils avancent, sans hâte. Leur rythme est régulier. Arrivé à hauteur du jardin, sans ralentir son pas,  le promeneur m'offre deux vers d'une fable. Moqueur et amical.

Si charmée que je ne sais que rester silencieuse et n'offre qu'un «bonjour» en guise de remerciement. Sotte, ravie et joyeuse.





2 commentaires:

Tania a dit…

Ce charme fait un charmant billet à lire. Pour vous en remercier, une autre histoire :
http://haikuduvidetdelaplenitude.blogspot.be/2013/10/blog-post_4474.html?showComment=1382953724113#c4390784383059089979

Elisabeth.b a dit…

Le lien ne s'ouvrait pas. Le voici : ici